Le propos semblera déplacé voire provocateur. Le libéralisme n’est plus à la mode – mais l’a-t il déjà été chez nous? – et c’est devenu une vérité admise que ces « salauds » de libéraux sont des exploiteurs sans scrupules!
Le libéralisme est un humanisme
Cependant, le lecteur pourrait s’attarder aussi bien sur les discours qui vouent aux génomies une philosophie politique qui a pour but de défendre l’individu contre toutes les violences des organisations constituées : autrefois contre les corporations, jurandes et les privilèges de toute nature, aujourd’hui contre un Etat omnipotent qui s’arroge tous les droits.
Car ne nous y trompons pas, ceux qui crient fort contre le « néolibéralisme » – et non contre le libéralisme -font le lit d’un Etat autoritaire qui se constitue, aujourd’hui, d’autant plus efficacement qu’il peut s’appuyer sur des technologies de contrôle hautement développées. Et voilà donc la pierre angulaire de la pensée libérale : rien ne peut justifier les attaques contre la liberté individuelle, pas même une crise morale et économique exceptionnelles.
L’éducation, le beau combat des libéraux
Cette liberté chère à tous les libéraux ne saurait être conquise sans un apprentissage, une éducation. C’est le droit fondamental de tout individu d’avoir accès au savoir, de manière libre, sans censure. En retour, l’éducation de toutes et tous fait profiter la société d’un surcroit d’intelligence collective. Mais pour cela, encore faudrait-il que les professionnels de l’éducation soient libres d’expérimenter des méthodes d’apprentissage sans encourir les foudres de leur ministère de tutelle. Encore faudrait-il également que la presse, premier auxilaire de cette éducation, ne soit pas, comme en France, aux mains d’industriels dépendant des commandes de l’Etat. Encore faudrait-il, enfin, que les pires conservatismes n’empêchent plus une catégorie grandissante de jeunes femmes et de jeunes hommes de prendre toute leur place dans la société…
La propriété, ce n’est pas du vol
Liberté individuelle, éducation, le tryptique libéral ne saurait être complet sans la défense de la propriété individuelle. A qui les anti-libéraux voudraient-ils faire croire qu’une famille, qui a remboursé en 20 ou 30 ans le prêt qui lui a permis d’acheter sa maison, est une association de malfaiteurs qui s’ignorent? Quand on sait que cela représente le plus souvent le seul patrimoine légué?
A qui ces anti-libéraux voudraient-ils faire croire que le chef d’entreprise qui a crée sa petite, sa moyenne ou sa grande société et qui a pris des risques (humains, financiers…) est un voleur en puissance, pire un exploiteur invétéré? Pour un patron voleur qui s’en va après avoir plombé son entreprise moyennant une honteuse prime, 1 000 autres qui font leur boulot sans grande perspective d’enrichissement forcené!
Face aux menaces politiques, économiques, sociales, il faut retrouver l’esprit du libéralisme et, de grâce, cesser de nous en remettre sans arrêt à l’Etat qui ne fait rien sans contrepartie, contrairement à ce que pensent socialistes, conservateurs et anti-libéraux de tout poil, car une puissance publique n’est jamas désincarnée!