C’était une première pour moi : participer à un cortège de la Gay Pride à Lyon. La question de l’égalité des droits pour les homosexuels est une immense tâche qui méritera encore de nombreux combats.
En attendant, cette 15è marche a été aussi festive et populaire que les précédentes, du moins c’est ce qui me semble. Environ 10 000 ou 12 000 personnes se sont donné rendez-vous dans le très chic et bourgeois 6è arrondissement de Lyon, près du Parc de la Tête d’Or. Au terme d’un parcours de plus de 3h, nous sommes arrivés place Bellecour, non sans parcouru quelques rues « bon chic bon genre » de la presqu »île lyonnaise.

Quelques surprises pour un novice : peu d’élus avec leurs écharpes tricolores, quelques personnalités du monde lyonnais de la culture, une présence massive – surtout en début de cortège – des partis de gauche (P.s, quelques NPA, Gauche unitaire…), mais aussi des badauds venus flâner en presqu’île et parmi eux de rares voyeurs – voyeuses – mais facilement repérables, une foule dans un sentiment plutôt attentiste – et qui peut-être ne retiendra de la manifestation que l’aspect festif – et quelques hurluberlus excités et homophobes…
Le mot d’ordre mêlait expulsions d’étrangers et amours homosexuels entre Français et étrangers : de quoi rappeler à tout le monde que les homosexuels sont, comme les autres, victimes d’une politique répressive de l’immigration. Et il est sain de faire partager ces idées aux citoyens français, afin, en retour, de permettre de banaliser le discours sur l’égalité des droits…
On aimerait maintenant un effort des partis politiques français pour penser une nouvelle société à l’aune des revendications gays et lesbiennes : le chemin est encore long, mais plus la population hétérosexuelle se pressera à ces marches des fiertés homosexuelles, plus le règlement de la question de l’égalité sera proche.